Champs Magnétiques 50Hz – Extraits du résumé du Rapport BioInitiative
Source : Résumé du rapport Bioinitiative bioinitiative.org
traduit par le Criirem
tiré du site electrosmog.info
Le Rapport Bioinitiative (Aout 2007) est un récapitulatif de plus de 1500 études publiées sur le sujet des champs électromagnétiques. Réalisé par des scientifiques de renom, il est validé et soutenu par l’Agence Européenne de l’Environement ainsi que par le Parlement Européen dans une résolution votée le 4 Septembre 2008 qui préconise une révision des normes d’exposition devenues obsolètes. Ces extraits concernent la problématique des champs magnétiques 50Hz induits par la distribution électrique.
Abréviations utilisées : CEM=Champs Electro-Magnétiques – EBF=Extremement Basses Fréquences.
– Les normes actuelles édictées par l’ICNIRP et la FCC pour fixer les limites d’exposition du public et des professionnels aux champs basses fréquences et aux radiofréquences ne suffisent pas à protéger la santé publique.
– Une limite d’exposition fondée sur les effets biologiques doit protéger des diverses intensités et modulations des EBF/ELF et MO/RF susceptibles, dans les cas d’exposition chronique, d’avoir un impact significatif sur la santé et le bien-être.
– Les seuils établis par l’IEEE sont conçus pour protéger d’effets immédiats, à court terme. Des effets à long-terme tels que le cancer sont suggérés à des niveaux dont les ordres de magnitude sont bien inférieures aux limites officielles actuelles.
– Des mesures devraient être prises afin de garantir que l’exposition due aux lignes de transmission et de distribution électrique soit inférieure à une valeur moyenne de 1 mG (0,1 µT). Des mesures de précaution sont nécessaires afin de réduire tous les aspects de l’exposition.
– Il y a de fortes preuves épidémiologiques qu’une exposition à long terme aux champs magnétiques très basse fréquence constitue un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer. •Une association entre les CEM/EMF basse fréquence et le cancer du sein est fortement suggérée dans la littérature scientifique par une constellation de résultats convergents et se renforçant l’un l’autre, obtenus par études in-vitro ou sur l’animal.
Les limites de l’exposition du public aux EBF/ELF devraient être revues de façon à refléter le risque accru de cancer du sein relevé à des niveaux ambiants de 2 ou 3 mG (0,2 ou 0,3 µT). Voire quasi-certain à 4 mG (0,4 µT).
– De nouvelles régulations concernant les limites d’EBF/ELF sont justifiées. Les limites d’exposition doivent se situer en deçà des niveaux répertoriés comme facteurs de leucémies infantiles, en y ajoutant une marge de sécurité. Il n’est plus acceptable que l’on installe de nouvelles lignes et de nouvelles installations électriques qui placent les populations dans des environnements EBF/ELF reconnus comme facteurs de risque (à partir de 2 mG (0.2 µT).
– Les nouvelles limites et les implémentations concernant les EBF/ELF devraient, dans une approche raisonnable, être de 1mG (0,1µT) pour les espaces de vie adjacents à toute nouvelle ligne ou ligne modernisée, et de 2 mG (0.2 µT) pour toute autre nouvelle construction. Il est aussi recommandé que soit établie une limite de 1 mG (0.1 µT) pour ce qui concerne l’habitat existant où résident des enfants et/ou des femmes enceintes. Cette recommandation est basée sur l’hypothèse qu’une plus haute charge de protection est nécessaire pour les enfants qui ne peuvent se protéger eux-mêmes et qui risquent la leucémie infantile dans des proportions qui suffiraient habituellement à entraîner une action de régulation. Cette situation justifie tout particulièrement l’extension de la limite de 1 mG (0.1 µT) aux lieux de vie existants. Cela sous entend également probablement une information du public par les agences sanitaires concernées.
– Il n’est bien sûr pas réaliste de reconstruire tous les systèmes de distribution électrique existants à court terme, cependant les étapes pour réduire l’exposition aux systèmes actuels doivent être initiées, et devraient être spécifiquement encouragées pour ce qui concerne les lieux où sont amenés à séjourner des enfants.
– De nouvelles normes limites de sécurité doivent être développées et implémentées pour les EBF/ELF (fréquences électriques à 50Hz et 60Hz), elles doivent se situer en deçà des niveaux répertoriés comme facteurs de leucémies infantiles, en y ajoutant une marge de sécurité.
– Il est nécessaire de prodiguer aux services de distribution électrique des conseils sur la nécessité de réduire les expositions aux EBF/ELF dans les lieux existants et lors de la construction de nouvelles lignes et stations. La réduction des sources d’EBF/ELF supérieures à 1 mG (0.1 µT) doit être encouragée, en particulier lorsque des enfants, des femmes enceintes ou susceptibles de l’être passent une partie significative de leur temps à proximité.